Description Longue :
Au IXe siècle est fondé un prieuré de bénédictins (moines de l'ordre de Saint Benoît) sur les vestiges d'un bâtiment gallo-romain et d'un édifice de l'époque mérovingienne (et de sa nécropole, de nombreux sarcophages ont été découverts dans le périmètre de l'église). La cité se place sous la protection de Sainte-Livrade-sur-Lot : une importante église est dédiées. Selon la légende, Charlemagne serait à l'origine de cette fondation. Vers 1116, le collège de chanoines qui occupe le monastère fait don de l'église Sainte Livrade d'Agenais et de ses dépendances à l'abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu (Haute-Loire). C'est sans doute peu de temps après que commencèrent les travaux de l'église actuelle et de ses vastes constructions. Commencé par le chevet en calcaire tendre de la région, l'édifice ne sera terminé qu'au XIVe siècle par une nef de briques, long vaisseau unique. Une période faste s'ouvre pour le rayonnement de Sainte Livrade : à 20 km à la ronde, allant en dévotion à sainte Livrade, on disait « bau a la santa », « je vais à la sainte ». Au cours du XVIème siècle, lors des guerres de religion qui opposèrent catholiques et protestants, l’église fut partiellement détruite et tous les bâtiments conventuels disparurent. En effet, les combats furent très violents dans la région du fait de la proximité de Nérac, résidence d’Henri de Navarre, futur roi Henri IV. Au XVIIème siècle, le prieuré est rattaché à la congrégation de Saint Maur (moines bénédictins qui prônaient le retour à un régime monastique strict et à l'accomplissement fidèle de la vie bénédictine). Des travaux de reconstruction commencent : le cloître, l’église et les stalles / ils se poursuivront jusqu’au milieu du XVIIIème siècle. Après la révolution, l’église est dévolue à la paroisse, les terrains de l’enclos monastique sont vendus et les bâtiments dépecés. En 1858, menacée de tomber en ruines, elle est interdite aux fidèles. En 1864, on reconstruit la nef actuelle, le clocher occidental et le pignon de la façade, dans le style néo-gothique. Vers la même époque, le chœur est restauré à l’intérieur et décoré de peintures néo-romanes. Classée monument historique depuis 1908, l’église fait actuellement l’objet d’une campagne de restauration ainsi que le cloître.
